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La construction progressive de la paix, les droits de l’homme et les médias

| CIFEDHOP

Il y a une relation très directe entre la notion de guerre ou de paix et celle des droits de l’homme. La guerre est fondée sur l’image de l’ennemi. L’ennemi n’est pas considéré comme quelqu’un que l’on doive respecter. Au contraire, il faut le détruire. Cette contradiction fondamentale entre la notion de l’ennemi et celle de droits de l’homme doit être présente à l’esprit lorsque l’on examine les aspects idéologiques de présentation par les médias des questions de sécurité.
Comme nous le savons, la guerre autorise tout. Elle permet la ruse, la torture, la destruction des populations civiles. Elle autorise les exactions les plus extraordinaires et, en fait, elle les pratique. Tous les décors d’humanisation de la guerre qui ont été montés — telles les conventions de Genève et autres dispositions — n’ont pratiquement rien donné. Des exemples récents de guerres intra-étatiques sous nos yeux — en ex-Yougoslavie, au Rwanda ou ailleurs — démontrent bien que l’humanisation de la guerre est malheureusement une plaisanterie. En dépit de toutes les bonnes volontés, de tous les efforts et de tout le travail qui a été consenti en ce sens, les guerres demeurent incompatibles avec le respect des droits de l’homme.